Azzedine Doukkari, artiste émergent, après avoir terminé ses études artistiques et pédagogiques à Tanger, étudie la sociologie à la faculté des Lettres et des sciences à Fès. Cette double formation le rend d’autant plus sensible au monde qui l’entoure. C’est un regard acerbe qu’il porte sur la société qui l’a façonné et dont il se met à distance pour mieux en saisir les affres. C’est ainsi qu’il s’intéresse plus particulièrement au portrait comme un état des lieux métaphorique des profils humains auxquels il est confronté. Son art est un scalpel qui incise, déconstruit et caricature les figures et caractères fondamentaux de notre société. Sa démarche artistique, empreinte à l’esthétique de Francis Bacon, révèle un univers grotesque. Mais certaines de ses œuvres s’en éloignent et soulignent un travail pictural suggestif sur la matière renforcé par des traits au fusain qui tracent et estompent une autre vision de la condition humaine. C’est du burlesque au non-dit, que se situent ces portraits de l’ineffable.
Artiste d’expériences, il a depuis plus de dix ans exposé dans plusieurs villes du Maroc comme à la Galerie Ibn Khaldoun de Tanger et à la Galerie Mohamed Kacimi de Fès. Il a participé à plusieurs forums consacrés à l’art, à la culture et à la créativité. Il étend également ses activités artistiques à la conception de couvertures de recueils de poésie et de romans.